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Le mouvement #metoo a permis à de nombreuses victimes d'agressions sexuelles de dénoncer des faits, puis à de nombreuses victimes d'inceste de porter plainte contre leurs agresseurs masculins. Ainsi, les demandes d'expertise psychologique concernent de plus en plus de situations d'inceste, mais on relève dans la pratique que les auteurs dénoncés sont des hommes, pères, grands-pères, oncles, beaux-pères, cousins. Il est rarissime d'être désigné, en tant qu'expert, pour effectuer une expertise psychologique dans une situation de dépôt de plainte d'un enfant à l'encontre de sa mère, ou d'un membre féminin de sa famille. Pour autant, les situations d'inceste féminin existent, tels que les récits de patients en psychothérapie peuvent en témoigner. Les femmes ont une place dans ces violences, en tant qu'auteures parfois, bien que cet état de fait semble rester un sujet tabou, du côté du point d'aveuglement maternel (Benzemma, 2022) ; pour complicité d'inceste, ce qui génère aujourd'hui des mises en examen de la part des juges d'instruction.